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Abioniv, une startup qui désinfecte aussi le Coronavirus

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Rencontre avec Gil Bretler, fondateur et CEO de la startup abioniv®, coachée depuis ses débuts par Creapole.

 

À propos de votre start-up 

M. Bretler, qu’est-ce qui vous a motivé à créer votre entreprise ? 

D’une part, c’est le besoin de créer. Les études, mon bagage de connaissances techniques accumulées en industrie au fil des années m’ont permis de disposer d’une « boîte à outils » rassurante pour me lancer dans cette aventure.

D’autre part, lorsque j’habitais à Genève, nous allions régulièrement à la piscine avec mes enfants. Les jours suivants, nous avions tous des mycoses. Ma fille a même eu des verrues. Un rendez-vous a été pris avec le directeur technique de l’établissement. Je me suis présenté comme microbiologiste et lui ai demandé pourquoi il n‘était pas possible de faire mieux pour que les visiteurs ne soient pas infectés. Il s’est dit ouvert à une proposition de désinfectant efficace. C’est comme cela qu’est né le désinfectant AVI, un produit utilisable en pédiluve, qui inactive les dermatophytes (« mycoses ») en 15 secondes. 

Malgré l’intérêt du directeur technique pour améliorer la situation, cet établissement ne m’a jamais acheté de produit. J’ai compris plus tard que toutes sortes d’intérêts privés entraient en jeu, malgré que l’argent provenait de fonds publiques. 

D’un autre côté, j’ai eu la chance de rencontrer des patrons honnêtes envers leur clientèle. L’absence d’infection était leur priorité. Certains m’ont aidé à créer le produit dont ils avaient spécifiquement besoin. C’est une aide précieuse pour une start up !

Avec le temps, j’ai compris qu’un élément est primordial avant de se lancer dans la création d’un produit. On doit sentir de tous les côtés un vrai besoin, une vraie « douleur ». C’est comme une vague qui submerge les intérêts privés et les solutions en place.

Quels produits/services propose votre société ?

abioniv® s’est développé dans deux secteurs : celui du luxe et celui du cleantech. 

Nos produits orientés haut de gamme, qui comprennent tous nos désinfectants, sont non seulement efficaces en quelques secondes, mais contribuent à une expérience positive pour le client. Cette approche est totalement différente du ressenti du monde des hôpitaux avec des produits standards. Il nous semble important de pouvoir offrir à la clientèle d’un restaurant, d’un spa ou d’un hôtel, une désinfection efficace, qui soit bien ciblée en fonction des risques et qui ne fasse pas peur. Le coronavirus montre bien que lorsqu’un risque d’épidémie apparaît, la plupart d’entre nous sommes désemparés. 

Nos travaux dans le domaine des cleantech sont forts d’une collaboration émergente avec l’EPFZ. Cette technologie est essentiellement un procédé de désinfection, dont le produit final permet un recyclage du phosphore. Un élément essentiel qui risque de ne plus être disponible dans le futur.

 

À propos de l’accompagnement par Creapole

Comment avez-vous eu connaissance de Creapole ?

Je souhaitais transférer ma société créée à Genève dans un endroit plus central relatif au marché suisse. Avec deux autres priorités : pouvoir trouver de l’argent pour vraiment démarrer et pouvoir confronter mes idées avec des personnes plus expérimentées que moi en terme commercial. Après avoir contacté plusieurs promotions économiques, j’ai finalement rencontré M. Lionel Socchi de la Promotion économique du Canton du Jura, lors d’un salon à Genève en 2015. À l’issue de ce salon, nous avons repris contact. Il m’a conseillé de m’approcher de Creapole SA, par l’intermédiaire de M. Frédéric Baetscher

Pour quels motifs avez-vous demandé un accompagnement auprès de Creapole ?  

J’ai démarré comme scientifique, sans expérience dans l’entrepreneuriat. Il me fallait soit un associé expérimenté, soit des conseils extérieurs qui puissent me permettre de me développer. Creapole m’a proposé un accompagnement en complément du prêt octroyé par FITEC et des aides reçues par la Promotion économique. Le canton du Jura m’a offert un espace de qualité pour les appareils de production et le stock, à un prix très bas (par rapport à Genève). 

Qui est / était votre coach ?

J’ai été accompagné dans mes premières démarches par Frédéric Baetscher, puis par Thomas Meier.

Quand le coaching a-t-il commencé ?

Il a commencé avec M. Baestcher en 2017. Il s’agissait de segmenter le marché pour mieux le comprendre. On a aussi établi une première stratégie de vente. 

Avec M. Meier, nous nous sommes concentré sur quelques segments avec des clients pilotes. 

Combien de temps cet accompagnement a-t-il duré ?

L’accompagnement continue encore à ce jour, avec l’évolution des projets de la société.

Quel a été l’impact de notre intervention ?

L’impact a été positif. Être entrepreneur est un métier en soi. L’impact du coach dépend beaucoup du niveau d’expérience de l’entrepreneur.

Pour ma part, j’ai vécu cette expérience comme une filière d’apprentissage. Il y a beaucoup à apprendre et à vivre avant d’être un entrepreneur qualifié.

 

À propos de vous

Où avez-vous grandi ?

J’ai grandi à Lausanne. Je garde un excellent souvenir de cet accès privilégié aux montagnes alentours : les alpes vaudoises, fribourgeoises ou valaisannes. J’y ai passé beaucoup de temps, ce qui m’a mis du vent et de la beauté dans la tête.

Je me suis ensuite marié et j’ai habité à Genève. Ma famille s’est également agrandie; je suis père de 4 enfants. Actuellement, nous habitons à Bâle depuis plus de 4 ans. Je travaille dans le Jura, ce canton qui me rappelle beaucoup les paysages de mon enfance. De vivre à Bâle m’apporte beaucoup de satisfaction, ainsi qu’à ma famille. Nos enfants ont pu se familiariser avec le suisse-allemand et l’allemand. C’est important selon moi, malgré cette barrière du « rösti-graben » qui est quelque peu à déplorer. 

Quel est votre cursus ?

Je suis microbiologiste (Uni de Genève), et me suis spécialisé en biotechnologie (EPFL). J’ai travaillé toute ma carrière dans l’industrie chimique : les encres (SICPA SA à Lausanne), L’engineering chimique (Ferchim à Lausanne), les arômes et parfums (Firmenich à Genève), la production pharmaceutique (Groupe Negma, Lausanne et Nyon). 

Où travailliez-vous avant votre poste actuel ?

Je travaillais auparavant dans le Groupe Negma. 

Quel est votre plus grand défi en tant qu’entrepreneur ?

Un bon entrepreneur doit être un bon commerçant, c’est par là que tout commence. J’ai mis du temps à le comprendre. Je pense que la plupart des scientifiques ou ingénieurs qui se lancent s’en rendent compte tôt ou tard.

 

Sur l’actualité, à propos du Coronavirus :

L’hygiène et la désinfection devraient faire partie de nos connaissances de base. On voit bien dans la pratique que ce n’est pas le cas. 

Dans le cas du Covid-19, il est important de maintenir une hygiène des mains, après avoir touché des surfaces à risques. On peut se laver les mains ou utiliser un gel alcoolique validé (tel que notre produit TACIT). Il est primordial de ne pas toucher de muqueuses (bouche, nez, yeux) avec des mains non désinfectées. Il est également important d’éviter les contacts rapprochés avec les gens qui toussent ou qui éternuent. 

La désinfection est un outil clé pour rester en bonne santé et ne pas être atteint d’une maladie infectieuse. 

Une procédure standard de double lavage des mains, pour réduire les germe de 1 million de fois sera disponible sur notre site internet www.abioniv.com. Pour les personnes désireuses de se fournir en gel alcoolique désinfectant, vous pouvez nous contacter directement par email à l’adresse info@abioniv.com.