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Astrid de Ro, une spécialiste en propriété intellectuelle

Astrid de Ro

Mme de Ro, quel est votre parcours ?

Ingénieur civil de formation, j’ai travaillé 10 ans comme chercheur avant de me tourner vers la propriété intellectuelle. Cela fait maintenant plus de 10 ans que je suis active dans le domaine des brevets et c’est un vrai bonheur d’être confrontée à des inventions dans des domaines variés et de rencontrer des gens de divers horizons.

Quels sont vos domaines de spécialisation ?

Mes domaines de spécialisation sont les matériaux et la mécanique avec une porte ouverte plus spécifiquement vers l’horlogerie. 

Pour quelle entreprise travaillez-vous actuellement et quel poste y occupez-vous ?

Je travaille chez Pronovem, un cabinet de propriété intellectuelle d’envergure internationale. Je suis mandataire européen en brevets au sein du cabinet. 

Pouvez-vous citer une expérience d’accompagnement dans laquelle vous avez beaucoup appris ?

Une belle expérience d’accompagnement est celle que l’on apporte à une entreprise en devenir. Tout est à construire, entre autres en termes de propriété intellectuelle. Que protéger ? N’est-ce pas trop onéreux ? Comment valoriser l’invention et le brevet et/ou le modèle qui la protège ? On accompagne ainsi le client tout au long de la croissance de l’entreprise avec l’espoir que cela devienne une "success story".

À quelles questions, quels besoins êtes-vous en mesure de répondre lors d’un accompagnement d’entreprise ?

Chaque entreprise a des besoins différents selon sa taille. C’est un paramètre important qui doit être pris en compte pour adapter la stratégie en matière de propriété intellectuelle. Ainsi, il faut toujours mettre en balance les coûts associés à la protection d’une invention avec les avantages que confèrent à l’entreprise un brevet ou un modèle.

De même, il est important de discuter de la stratégie à adopter en termes de couverture géographique. Peut-on se contenter d’une protection suisse ou est-il préférable d’élargir la protection bien au-delà ? Ensuite, une fois la demande de brevet ou le modèle déposé, comment se défendre face à un contrefacteur potentiel ? Ce sont les questions auxquelles nous sommes en mesure de répondre lors de l’accompagnement d’une entreprise. 

Quels sont, selon vous, les points de vigilance dans votre domaine pour les entreprises ?

Il faut être vigilant quant à la liberté d’exploitation d’une invention avant de la mettre sur le marché. En effet, il est important de distinguer la liberté d’exploitation de la brevetabilité d’une invention. Un brevet est un droit d’interdire et non pas un droit d’exploiter. Ainsi, avoir un brevet sur une invention ne garantit pas à une entreprise qu’elle peut exploiter son invention car un brevet dit dominant peut déjà avoir été déposé. En conséquence, nous recommandons souvent à nos clients de réaliser une liberté d’exploitation avant de mettre un produit sur le marché.

Nous attirons également l’attention de nos clients sur le fait qu’une invention ne doit pas avoir été rendue publique avant le dépôt de la demande de brevet. 

Quelles sont les valeurs qui vous semblent indispensables pour un accompagnement d’entreprise réussi ?

En quelques mots : être à l’écoute, disponible, clair dans ses explications et répondre aux délais.