Frédéric, citez-nous 3 #hashtags qui vous décrivent
#bâtisseur #franchise #ténacité
Quel est votre parcours ?
J’ai grandi à Delémont et j’ai commencé par effectuer un apprentissage de monteur électricien chez BKW. J’ai enchaîné par des études d’ingénieur en génie électrique à la HES de Fribourg, études que j’ai ensuite décidé de poursuivre à l’Université de Laval à Québec. À mon retour, j’ai eu l’opportunité de travailler au Tessin dans le développement de micromoteurs. 5 ans plus tard, j’ai saisi l’occasion de revenir dans la région en décrochant un poste chez Creapole, avec pour mission de développer un pôle de compétences en innovation, dédié aux PMEs.
Comme il y avait peu de coachs platinn à ce moment-là dans le canton, j’ai suivi en 2009 le processus d’accréditation pour le Service Affaires et j’ai également pris la direction de l’antenne jurassienne de platinn. Quelques années plus tard, j’ai aussi obtenu l’accréditation pour le Service Organisation.
Mon expérience dans l’accompagnement de startups et de PMEs m’a donné envie de lancer ma propre entreprise, en parallèle de mon activité à Creapole. J’ai constaté qu’il y avait peu d’évolution dans le domaine de l’informatique industrielle et j’ai donc décidé de créer ma propre société en 2011 dans le but de développer des solutions logicielles pour l’industrie connectée. Après quelques années de réflexion, les activités ont réellement été lancées en 2014.
Quel est votre domaine de prédilection, votre « spécialité » ?
Ce que je préfère, c’est accompagner les PMEs industrielles dans le développement de nouvelles activités ou l’amélioration de leur organisation. J’ai un intérêt particulièrement marqué pour l’industrie de précision. Ce que j’aime en travaillant dans ce domaine, c’est de constater toutes les compétences et l’expertise que l’on peut trouver dans la région. Cela me motive d’autant plus à aider ces entreprises à encore davantage se développer et s’améliorer.
Quels sont vos plus beaux accomplissements professionnels ?
Ma fierté, c’est d’arriver au bout d’un projet dans une entreprise et que les employés dans les ateliers apprécient le travail qu’on a fait. C’est auprès d’eux que l’on peut constater la réussite d’un projet, et pas uniquement dans la satisfaction de la direction.
Pouvez-vous citer une expérience de coaching de laquelle vous avez beaucoup appris ?
Quand j’ai commencé mon processus d’accréditation, j’ai travaillé en tandem avec René Bart, un coach avec une grande expérience et sensibilité. Il m’a beaucoup appris, notamment la nécessité d’impliquer fortement les employés des ateliers dans les réflexions.
Au premier abord, ils nous perçoivent comme une « menace » pour leurs habitudes, car on est là pour amener du changement. Vouloir les impliquer peut prendre du temps, il faut être patient pour briser la glace et entrer dans une véritable collaboration, mais c’est la meilleure manière de mener à bien un projet car c’est eux qui bénéficieront quotidiennement de l’apport du projet.
Quelles sont les valeurs qui guident vos prises de décisions ?
En tant que coach, le but n’est pas de vouloir vendre des prestations à tout prix. Il faut rester intègre et accompagner les entreprises dans leurs réels besoins. Cela requiert d’être très à l’écoute et de prendre le temps de bien comprendre leurs motivations et leurs attentes.
Une valeur à laquelle je tiens beaucoup, c’est d’être franc. Je préfère ne pas proposer de service qu’un coaching qui n’est pas adapté. Par exemple, si une entreprise souhaite améliorer les performances sur une ligne d’assemblage et que je vois qu’il y aurait d’autres priorités organisationnelles, j’en discute ouvertement avec les personnes concernées. Tout en sachant que je peux aussi me tromper…
En tant que coach platinn, à quelles questions/besoins êtes-vous en mesure de répondre ?
Quand une entreprise industrielle souhaite développer de nouveaux services ou produits et se pose des questions sur son positionnement et ses clients cibles, je vais effectuer un diagnostic et affiner avec elle sa stratégie. Je vais analyser l’offre existante et déterminer avec l’entreprise comment cette nouvelle solution peut être valorisée au mieux. Une démarche que j’apprécie, c’est d’aller discuter avec des clients pilotes pour comprendre si la proposition répond à un vrai besoin. Il est important de rapidement aller sur le marché, pour s’y confronter et pouvoir s’y ajuster.
Dans les problématiques d’organisation, quand les entreprises expriment un besoin précis, j’essaie de mettre à plat tout leur fonctionnement actuel et prendre de la hauteur. Je dois comprendre comment ils en sont arrivés à identifier cette problématique, car on se rend souvent compte qu’il y a d’autres champs d’intervention qui sont davantage prioritaires et auxquelles on n’avait pas forcément pensé. C’est notre rôle en tant que coach : nous recevons des personnes focalisées sur leurs activités et il n’est pas facile pour elles de prendre un peu de recul pour comprendre l’ensemble de la problématique et ainsi adopter un point de vue critique.