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Gilles Coullery, le visage du SEE pour les mesures de soutien

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Gilles Coullery, chef de projet au sein de l'ORP Jura

À propos de vous

Où avez-vous grandi ?

J’ai passé mon enfance à Corgémont et ma jeunesse à Boécourt.

Quel est votre cursus / parcours professionnel ?

Après un apprentissage d’ébéniste, j’ai fait quelques saisons comme moniteur de ski et j’ai obtenu un brevet fédéral de professeur des sports de neige.

Par la suite, j’ai occupé un poste de conseiller en personnel auprès d’une agence privée de placement locale pendant trois ans.

En 1996, lors de la création de l’ORP Jura, j’ai été engagé en qualité de conseiller en personnel puis, en 2002, j’ai obtenu le brevet fédéral ad hoc. En parallèle, j’ai pris la fonction de chef de projet.

En 2010, j’ai rejoint le secteur observation et mesures de marché du travail (OMMT) du Service de l’économie et de l’emploi.

Quel est votre rôle au sein du Service de l’économie et de l’emploi du Canton du Jura (SEE) ?

Il s’articule autour de deux axes :

  • Le premier consiste à informer et conseiller les entreprises dans les démarches de réduction de l’horaire de travail (communément appelées RHT ou chômage partiel) et leur octroyer, le cas échéant, les autorisations nécessaires.
  • Le deuxième axe concerne deux mesures de marché du travail, à savoir l’allocation de formation (AFO) et le soutien à l’activité indépendante (SAI). Mon rôle est d’accompagner les bénéficiaires pendant la durée de la mesure.

 

À propos des mesures de marché du travail de l’assurance-chômage

Que signifie une mesure SAI ?

C’est l’abréviation de Soutien à l’Activité Indépendante. La mesure permet aux demandeurs d’emploi qui en bénéficient de continuer à percevoir leurs indemnités de chômage, durant une période limitée, tout en se consacrant non plus à la recherche d’un emploi, mais exclusivement à l’élaboration de leur future entreprise. 

Dans le cadre d’un emprunt bancaire, cette mesure permet également de bénéficier d’une prise en charge d’une partie du risque de perte sur un cautionnement.

À qui s’adresse une mesure SAI ?

La mesure s'adresse aux bénéficiaires d’indemnités de chômage, âgés d’au moins 20 ans et qui désirent développer un projet viable d’activité indépendante leur permettant de quitter le chômage durablement.

À quel moment peut-elle être octroyée ?

Le processus pour formaliser le projet peut être engagé avec Creapole dès que le demandeur d’emploi esquisse une intention de développer une activité indépendante.

Une fois que le projet est formalisé et qu’il a de bonnes chances d’aboutir, le SAI démarre au moment où la priorité principale du demandeur d’emploi n’est plus de retrouver un emploi salarié mais de devenir indépendant.

Le SAI est octroyé lors de la phase d’élaboration de l’activité indépendante. Dès que l’activité devient concrète, qu’elle entre dans la phase d’exploitation, le SAI n’intervient plus. Par exemple, le SAI est accordé jusqu’à la veille de l’ouverture d’un magasin, dès que celui-ci ouvre ses portes il entre en exploitation et la mesure cesse.

Quelles sont les conditions d’octroi ?

  • Être au bénéfice d’indemnités de chômage
  • Ne pas être au chômage par sa propre faute
  • Avoir 20 ans révolus
  • Présenter un projet d’activité indépendante économiquement viable et durable

Quel est le lien entre le SEE et Creapole ?

Le SEE mandate Creapole pour qu’il aide les demandeurs d’emploi à décrire et à évaluer la viabilité de leur projet d’activité indépendante en élaborant notamment un plan d’affaires et différents budgets.

Un coaching par Creapole est-il toujours nécessaire ?

Oui, dès qu’un demandeur d’emploi émet l’hypothèse de devenir indépendant, un coaching auprès de Creapole s’impose. Tout d’abord pour évaluer la viabilité du projet puis, accompagner le demandeur d’emploi dans sa démarche ou, si le projet n’est pas viable, le sensibiliser au risque et l’inviter à y renoncer.

 

À propos de la crise sanitaire liée au Covid-19

Comment la crise sanitaire a-t-elle affecté les bénéficiaires d’une mesure SAI ?

Elle a impacté de manière différente les projets en fonction de leur secteur d’activité.

Par exemple, pour les projets dans le secteur de la construction il n’y a eu que peu d’impact et ils ont pu se développer. A contrario, ceux dans le domaine de l’évènementiel ont dû complétement interrompre leur développement.

Quelles sont les adaptations qui ont dû être introduites ?

Les personnes au bénéfice d’un SAI ont pu suspendre la mesure le 31 mars pour la reprendre dès qu’elles le jugeaient possible en fonction de la spécificité du projet et de la situation sanitaire.

Quel est votre retour d’expérience par rapport à cette crise sanitaire ?

L’explosion des demandes de RHT m’a mis sous pression et obligé à adapter ma méthode de travail. J’ai été très fortement sollicité de la mi-mars à la mi-juin et effectué de longues journées de travail. De fait, durant cette crise, le mot confinement n’a pas pris la même signification pour moi que pour la majorité de la population.