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Prévention des maladies et promotion de la santé, un sujet d'hyperactualité à la Fondation O2

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Chloé Saas, directrice chez Fondation O2 à Delémont.

À propos de votre entreprise

Quelle est l’histoire de votre société ?

La Fondation O2 a été créée en janvier 2009.
Elle est née sous l’impulsion de la République et Canton du Jura, car le potentiel de développement de projets au sein de la Fondation O2 était relativement plus important qu’il ne l’était à l’Etat. Le Canton du Jura a donc décidé d’externaliser la gestion des projets en lien avec nos activités et la Fondation O2 était née.

Nous avons fêté nos 10 ans d’activités il y a déjà 2 ans à Cinemont Delémont. C’était pour nous l’occasion de célébrer, avec nos partenaires, tout le chemin que nous avons parcouru depuis lors. Lors de cet événement, nous avons invité nos convives à la projection du film
« Mongolia, le chemin de la volonté » qui retrace la fabuleuse aventure de Yoan, jeune infirme moteur cérébral poussé par-delà la steppe mongole par Raf Cramatte.

Quelle est votre mission ?

Au départ, notre mission était de développer une offre dans la prévention des maladies, la promotion de la santé, le développement durable.
Dès le départ aussi, nous avons eu la possibilité de nous développer dans d’autres cantons.
Aujourd’hui, les deux axes les plus représentés sont la prévention des maladies et la promotion de la santé.

Quelles sont vos activités, vos prestations ?

Au sein de la Fondation O2, nous fournissons des activités dans 4 domaines,
que nous appelons « Programmes » :

1.    Alimentation et activité phyisque
2.    Santé mentale
3.    CIPRET Jura
4.    Pôle prévention

De ces domaines sont nés, notamment, les projets « Fourchette verte, Youp’la bouge, Midi Actif, Pédibus, Be My Angel, etc. » pour n’en citer que quelques-uns.

Quant à nos prestations au sein de ces 4 grands programmes, nous y trouvons :

-    La gestion de projets

o    Conception et développement stratégique
o    Mise en œuvre opérationnelle
o    Évaluations (qualitatives et quantitatives)

Dans ces activités de gestion de projets, nous passons de l’élaboration d’une stratégie à sa mise en application puis à son évaluation. Nous avons, par exemple, évalué les mesures de l’aide sociale ou le dispositif RIO qui vient en aide aux personnes âgées.

-    L’appui organisationnel

o    Organisation d’événements
o    Plan de communication

Dans l’appui organisationnel, nous intervenons pour des structures similaires à la nôtre, pour les aider à mettre sur pied des programmes et des projets, comme par exemple cela a été le cas pour le Centre de dépistage du cancer du sein.

-    L’accompagnement & expertise qualité

o    Accompagnement dans la gestion de projet
o    Financement de projets
o    Veille stratégique
o    Octroi de labels

Dans le cadre de ces prestations, nous sommes notamment les répondants pour l’octroi de labels intercantonaux, tels que Fourchette verte ou le label des communes en santé.

-    La Communication et sensibilisation
-    La Formation

o    Formations spécialisées
o    Programmes sur mesure
o    Interventions

Nous intervenons dans différents cercles pour présenter nos domaines et/ou nos programmes. Nous avons déjà été sollicités par l’Université de Genève, l’Université de Fribourg ou la HEP Bejune.

Que signifie votre logo ?

O2 signifie oxygène. Nous avons voulu donner ce nom à notre Fondation, car l’oxygène représente la vie, tout comme les thèmes de notre mission.

Nous avons relooké notre logo à l’occasion de nos 10ans. Nous avons imaginé un O qui ressemble un peu à un œuf. Chacun peut y voir sa propre interprétation ainsi. Il peut par exemple être vu comme l’éclosion de la vie.

Quant à la couleur verte, elle rappelle la nature, la qualité de vie. C’est une couleur assez pétillante.

Combien d’employés travaillent pour votre société ?

En tout, nous avons une trentaine de collaborateurs répartis sur trois sites : Delémont, Neuchâtel et Lausanne.
Tous travaillent à temps partiel. Certains d’entre eux ont des taux fixes, tandis que d’autres personnes, sont appelées sur mandat ponctuel (comme c’est le cas pour Be My Angel).

Qu’est-ce qui vous différencie du Service de la santé de la République et Canton du Jura ? 

Notre mandat de prestations vient de l’État et dépend du Service de la santé. Notre mission est de déployer, pour le canton du Jura, les activités mentionnées dans notre contrat de prestations.

La Fondation O2 met en œuvre la stratégie élaborée par les Services de l’État pour la prévention des maladies.

Quels sont vos objectifs à 3 ans ?

Notre objectif est de poursuivre, développer et renforcer les programmes menés actuellement.
Nous souhaitons également développer l’accès au monitoring, aux évaluations avec un accent plus « data ».

À propos de la situation sanitaire actuelle

Vous avez un rôle important dans la sensibilisation du public à la santé en général. Comment avez-vous interagi avec votre public durant cette crise sanitaire ?

Nous avons adapté nos actions en fonction de la situation sanitaire. Certaines choses ont évidemment dû être annulées, d’autres réorientées car ne pouvions plus les faire de la même façon.
Récemment, nous avons trouvé une alternative pour le projet Midi Actif en permettant aux gens d’accéder à des activités via streaming (cours de Yoga, Pilates, Urban training).

Durant la 1e vague de la crise en 2020, nous avons développé le site

www.gardonslecap-covid19.ch

Au début, nous avons beaucoup mis l’accent sur la prise en charge de la crise sanitaire en soi, mais très peu sur la santé mentale (ce qui fait qu’on reste en bonne santé). Depuis quelques temps, cet aspect de la santé mentale est beaucoup apparu avec cette crise sanitaire.
Le sentiment d’impuissance face au virus, à l’économie qui subit, a tendance à miner les gens.

Nous avons mis en place des campagnes pour permettre aux gens de reprendre la main sur de petites choses et qui restent dans notre cercle de contrôle. La campagne « Prenons l’air » est agrémentée de défis et permet aux gens de sortir à l’air libre pour son propre bienêtre et sa santé mentale. Cela permet de se sentir mieux physiquement et mentalement, même à toutes petites doses.
Cette campagne émane du site « gardons le cap ».

Quels sont vos canaux de diffusion ?

Nous travaillons souvent en partenariat avec les médias (presse classique : radio, journaux). Nous avons également beaucoup utilisé les réseaux sociaux, sur Facebook notamment. Au niveau des collaborateurs, de façon individuelle, nous avons aussi interagi sur Linkedin.

Notre site internet et des outils comme Moosaïc nous permettent d’affiner les contenus par rapport à ce qui est vu. Sur le site « Gardons le cap », nous pouvons voir quels sont les articles qui sont les plus vus et cela nous permet d’adapter nos contenus et d’adapter notre pratique.

Quels sont, selon vous, les dangers liés à cette situation inédite que nous traversons toutes et tous ?

Selon moi, les enjeux sont de tenir sur la durée. Il faut apprendre à ne pas trop se projeter, car si des projets qui nous tiennent à cœur sont encore annulés, cela engendre de la déception et de la frustration. Il faut ré-apprendre à vivre au jour le jour.

Ce qui nous inquiète également, ce sont les jeunes (15-25ans) qui sont en formation et qui sont énormément impactés dans leur quotidien. Ils n’ont plus de contacts sociaux, c’est un point de vigilance à ne pas négliger.

Comment votre équipe a-t-elle réagi à cette crise sanitaire que nous traversons ?

Notre équipe a très très vite pu se mettre en télétravail. C’était facile d’un point de vue logistique. Nous avons été attentifs à maintenir le lien tout le temps, même à distance.
Nous avons de la chance d’être une équipe soudée. Cela nous a permis de passer la cap ensemble. Notre culture d’entreprise est très solidaire et nous avons pu nous entraider, ceci nous a permis de conserver un sens à ce que nous faisions.
Dans notre domaine, cette crise a donné encore plus de sens à nos activités.

Le fait de partager des bureaux a-t-il rendu cela plus difficile et/ou plus complexe à gérer ?

Non, car nous avons une très bonne habitude de collaboration avec les autres sociétés qui partagent les bureaux avec nous, donc nous n’avons eu aucun problème d’adaptation. Toutefois, nous avons un peu moins conservé de lien depuis une année.

À propos de Stella

Vous partagez vos locaux avec d’autres sociétés à la Rue de l’Avenir 23.
Depuis quand êtes-vous installés ici ?

Nous sommes installés ici depuis 2016.

Quels sont les avantages d’entreprise à partager les locaux ?

  • Décloisonnement (l’effet cafétéria a permis de développer des projets qui n’auraient pas vus le jour sans ce partage de locaux)
  • Panel de profils et de personnes très différents
  • Aspects pratique (locaux plus grands, plus grandes salles, diminuer des frais communs grâce à la mutualisation logistique)
  • Partage de personnel (compétences accessibles de suite)
  • Garantir une sécurité de l’emploi

A contrario, quels en sont les désavantages et/ou les limites selon vous ?

  • Il est nécessaire de bien s’entendre avec ses voisins
  • Cela oblige à entretenir une communication et un lien entre les structures
  • Cela demande un effort supplémentaire de maintenir ce lien

Quelle dynamique voyez-vous entre les personnes ?

  • L’effet cafétéria permet de partager un café avec une personne d’un tout autre domaine
  • L’ouverture d’esprit au niveau individuel est assurée grâce à justement cette richesse des personnes
  • L’idée de décloisonnement est très importante pour moi

Reviendriez-vous volontairement à un modèle plus classique ?

Non pas forcément, car nous sommes très satisfaits de cette situation. Je vois vraiment des avantages à ce modèle et il nous convient bien, je dirais même qu’il est idéal pour nous, car plus efficient. On est tout le temps en repositionnement et ce point a été évalué et jugé comme étant le plus intéressant dans ce modèle de bureaux partagés.

Pour terminer, que signifie « Stella » et pourquoi avez-vous choisi cette appellation pour le regroupement de vos bureaux ?

Lorsque nous avons entrepris les réflexions sur une éventuelle mutualisation, nous avons constaté qu’il y avait 5 axes de déploiement.

  • Ce qui était notre base commune : notre expérience
  • Mutualisation des outils
  • Création d’espaces collaboratifs
  • Innovation, créativité, vision, ambition et
  • Ce qui représenterait notre avenir : les possibilités et opportunités

Ces 5 axes formaient alors une étoile que nous avons traduit par « Stella », car cela était plus poétique.