Je choisirais des mots tels qu’enthousiasme, collaboration et créativité.
J’ai effectué ma scolarité dans le canton du Jura avant de poursuivre mes études à l’https://studies.unifr.ch/fr/, puis à l’EPFZ, où j’ai obtenu un Master interdisciplinaire en Santé humaine, Nutrition et Environnement.
Ce cursus m’a particulièrement sensibilisée à l’interaction entre les populations et leur environnement. Cette réflexion m’a menée à m’intéresser à la participation citoyenne, un thème qui a guidé mon parcours professionnel.
J’ai d’abord travaillé à l’OFSP sur des projets impliquant la participation des enfants dans leur santé, puis à Science et Cité, où j’ai occupé un poste de cheffe de projets en sciences citoyennes.
En parallèle, je me suis formée aux méthodes de facilitation, aux outils de collaboration, à la gouvernance partagée ce qui m’a permis de diversifier mes compétences, notamment lors de mon passage chez Loyco. Actuellement, en complément de mon poste chez Creapole, je suis chargée de projets pour la mise en réseau de de l’économie circulaire citoyenne dans le Jura, au sein de la Fondation O2.
Chez Creapole, je complète l’équipe en partageant mon expertise dans le domaine de la facilitation et de l’accompagnement des projets stratégiques, dans une dynamique d’intelligence collective.
Aujourd’hui mes tâches consistent donc à sensibiliser à l’intelligence collective et la facilitation auprès de différents clients. Je participe activement dans ce rôle en co-créant, notamment, la section jurassienne de la FABLAG (Fabrique de l’Agilité), un guide sur la mise en place des pratiques d’intelligence collective au sein des entreprises et organisations jurassiennes qui sera tout prochainement disponible en version téléchargeable et également en organisant une formation à la facilitation.
Accompagner les entreprises et organisations dans ces nouvelles méthodes de travail peut parfois donner une impression de mise sous pression, mais mon rôle est d’assurer (et prouver !) que cette méthode encourage le groupe à se focaliser sur les points clés, sans se perdre dans des discussions annexes.
Toutes ces initiatives sont évidemment mises en place et possibles grâce justement à l’intelligence collective qui est nourrie au sein de l’équipe de Creapole et dans notre réseau.
Pour moi, l’intelligence collective, c’est une rencontre – explosive ! – entre les neurones motivés de plusieurs actrices et acteurs. Un feu d’artifice d’idées qui n’attendent qu’à être entendues, rassemblées, organisées, priorisées et concrétisées.
Cela permet de de créer une opportunité d’échange et de réflexion sur des thématiques qui dans le quotidien seraient peut-être mises de côté.
C’est également une notion d’empouvoirement (de l’anglais « empowerment ») de tout type de connaissance et d’intelligence des personnes présentes autour de la table. C’est aussi une façon d’être plus agile et réactif dans des situations qui sont de plus en plus ambigües. Il y a des changements et des transitions dans de nombreux domaines, y compris le monde du travail, et ce type d’outils permet d’accompagner les entreprises dans leur ensemble.
La méthode en tant que telle elle est très mouvante. Travailler en intelligence collective, ça permet également en tant que personne d’être plus résiliente dans son quotidien car cela élargit le spectre des connaissances et le champ de nos possibles. On prend des chemins différents pour résoudre des problèmes.
La notion d’intelligence collective amène également beaucoup en termes de liens entre les collaboratrices et collaborateurs, on s’entraîne à l’écoute, toutes les idées sont valorisées. C’est une sorte de petite graine qui se plante, qui va germer au fil du temps pour se développer en un arbre aux branches collaboratives. Un bel arbre au final.
La facilitation est un des aspects de l’intelligence collective. C’est une méthodologie qui permet d’accompagner une équipe dans un processus, élaborer une stratégie, accompagner à un choix de redirection, réorganiser, faire émerger des idées, etc. Les opportunités à faciliter sont infinies.
La facilitatrice ou le facilitateur, c’est à la fois l’architecte, le guide et le pilote d’un projet, d’un atelier d’accompagnement.
C’est une personne qui a un rôle “neutre” dans le projet et qui fixe, en co-construction avec le client, le cadre de l’environnement, les règles du jeu de l’atelier.
L’objectif de la co-création de l’atelier avec le client est de s’assurer des attentes de ce dernier, de définir quels sont ses objectifs et les livrables attendus. Lors de l’atelier, c’est la personne qui amène les participantes et participants à aller là où ils le souhaitent (et parfois les faire sortir du chemin qu’ils souhaitent emprunter, pour les encourager à observer une nouvelle vue! ).
Et finalement c’est également la personne qui rythme l’atelier et est la gardienne du temps.
Une des compétences nécessaires pour tenir ce rôle est la capacité à adopter une certaine posture. Dans certain cas et selon les besoins lors d’un atelier, la facilitatrice ou le facilitateur pourra « changer de casquette » entre ses trois rôles d’architecte, guide et pilote. Ainsi, il ou elle pourrait suggérer une option qui sera entendue par les participantes et participants et peut-être intégrée dans la discussion.
Les valeurs qui guident mes prises de décisions sont un équilibre entre l’écoute, l’analyse de la réalité et mon intuition. Je suis convaincue de l'importance de la co-création et préfère prendre des décisions sur la base d'une réflexion collective, afin d'aboutir à des solutions partagées et adaptées aux besoins de chacune et chacun.
Je pourrais répondre aux besoins notamment en termes d’organisation et de réflexion stratégique.
Je suis en mesure d’apporter une vue d’ensemble sur des situations complexes et d’encourager les participantes et participants à évaluer de nouvelles perspectives, permettant ainsi de "désenliser" certaines problématiques.
De plus, je mets à disposition des outils et activités adaptés pour faciliter la prise de décision et optimiser les processus au sein de l’entreprise.
Par exemple, définir la mission et la vision d’une équipe, définir les actions prioritaires d’un groupe de travail, faire des séances d’idéation, etc.
Le premier défi c’est de montrer la puissance de cette méthode aux clients.
Le deuxième défi c’est de trouver l’équilibre entre l’établissement d’un cadre sécure pour les participantes et participants et oser tout de même les “bousculer”. Il faut que chaque personne impliquée, introvertie ou extravertie, se sente à l’aise, soit entendue et valorisée durant l’atelier.
Il faut également s’assurer de la validité et de la pertinence de la facilitation. Ce n’est pas juste une méthode, quelque chose de “nice to have”, il faut s’assurer que la volonté de s’engager soit ancrée dans l’ADN de l’entreprise ou de l’organisation.
Et finalement, la facilitation, c’est exigeant en termes d’énergie. Il faut s’assurer de rester attentive à tous les signaux non-verbaux, à la cohésion du groupe, à l’implication de ses membres, aux temps de paroles, etc. c’est (du) sport ! C’est en même temps toujours passionnant d’observer, lors d’un atelier, comment le groupe passe très rapidement d’une phase d’échauffement, d’habituation à la réflexion en groupe, à une phase d’acclimatation avec les méthodes proposées. On perçoit souvent une sensation de satisfaction du travail accompli et c’est impressionnant de voir la vitesse à laquelle les points sont discutés et priorisés.