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Témoignage client

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Comment la facilitation et l'animation d'un atelier peuvent débloquer une situation qui semble “enlisée" ?

Durant le deuxième semestre 2024, nous avons été sollicitées pour accompagner le SEOD (syndicat de gestion des déchets de Delémont et environs) dans ses réflexions autour d'une nouvelle offre de prestations pour les personnes souffrant d'un handicap et qui sont dans l'incapacité de se rendre à un point de collecte.

Retrouvez dans cette interview croisée les voix de Philippe Wattenhofer, chargé de projets chez Caritas Jura et porteur du mandat d’étude confié par le SEOD pour un service de prise en charge des déchets à domicile ainsi que Michel Brahier président du groupe de travail des centres de collecte et de valorisation. Ils nous expliquent quel était le constat avant notre intervention et ce que ça leur a offert de concret.

Monsieur Wattenhofer, pouvez-vous nous présenter votre projet en quelques mots ?

La mise en œuvre de la gestion et la prise en charge des déchets dans le périmètre du SEOD apportera son lot de changements pour les citoyens. Les communes concernées ont souhaité à ce qu’un dispositif puisse assurer cette prestation pour les personnes en situation de handicap n’ayant pas la possibilité de se rendre aux différents points de collecte (Moloks, écopoints, et centre de collecte).

Pourquoi avoir fait appel à Creapole ?

Les réponses aux questions autour de la définition des ayants droit à la prestation demandaient à être accompagnée dans le cadre d’une approche dynamique et constructive en organisant une séance de travail réunissant toutes les parties prenantes concernées.

L'idée de base était de réunir toutes ces personnes, soit toutes les parties prenantes, soit les communes, les personnes en charge de la gestion du SEOD, les services d’aide à la personne tel que les organismes qui fournissent une assistance aux personnes (soins à domicile, ProSenectute, ProInfirmis, etc.) afin d'entendre les points de vue de chacun et de faciliter les échanges tout en rappelant les enjeux.

Comment s’est passé cet atelier ? Qu’en retenez-vous ?

Après une présentation du contexte et des enjeux, des échanges en 3 groupes hétérogènes séparés ont permis à chacun-e-s d’exprimer son avis, ses questions, ses éventuelles craintes. Mais surtout, ce travail a permis d’esquisser rapidement les contours des conditions cadres de cette prestation.

Quel bilan tirez-vous de cette collaboration ?

Là où les débats semblaient être « enlisés », cette séance de travail a levé les barrières et les représentations « bloquantes » empêchant de s’orienter vers une solution respectueuse à l’attention des personnes nécessitant cette prestation.

Quelles seront les prochaines étapes ?

Un rapport final est remis aux instances du SEOD qui pourra proposer un véritable outil à l’attention des communes qui auront à traiter les demandes provenant de leurs citoyens concernés.
 

Et vous, Monsieur Brahier, pouvez-vous nous présenter votre projet en quelques mots ? 

Exploitation du CCV (Centre de collecte et valorisation des déchets)

L’organisation et l’exploitation du CCV doit favoriser les mesures d’insertion et d’inclusion des personnes précarisées. Il s’agit d’apporter une dimension sociale à l’exploitation du site en lui intégrant la participation d’un dispositif auxiliaire soutenant efficacement les exploitants. Cette notion d’inclusion est un des objectifs retenus dans les principes de durabilité soutenus par les communes dans le cadre de la promotion de l’économie circulaire. 

Assistance aux personnes

La nécessité de mettre en place un service d’assistance à domicile a été plébiscité par les communes afin de proposer une solution aux personnes sans possibilité d’éliminer leurs déchets par leurs propres moyens.

Pourquoi avoir fait appel à Creapole ?

Créapole bénéficie d’une expérience d’accompagnement au sein des entreprises par son ancrage dans l’économie jurassienne. Ce coaching permet d’impliquer les acteurs de la réinsertion.

Comment s’est passé cet atelier ? Qu’en retenez-vous ?

L’ensemble des parties prenantes étaient représentées, ce qui a permis de considérer la question sous différentes perspectives. Cette rencontre a permis de s’entendre sur la définition des critères d’octroi des prestations aux potentiels ayants droit. Le fait de souligner que la bonne foi des demandeurs devait être présumée a interpellé tout particulièrement les participants du groupe de travail. 

Quel bilan tirez-vous de cette collaboration ?

Cette séance a permis d’établir un rapport à l’intention des instances du SEOD contenant des propositions concrètes ainsi que le financement des prestations. 

L’évolution de l’étude du projet ouvre des perspectives plus larges que celles imaginées au début (enthousiasme manifesté par les acteurs de la réinsertion).

Quelles seront les prochaines étapes ?

La présentation et validation du rapport par les instances du SEOD avant sa transmission aux communes.

 

Propos recueillis par Gladys Winkler Docourt