Murielle Schaller, infirmière indépendante en santé mentale
Murielle Schaller, infirmière indépendante en santé mentale
J’avais besoin de changement, je venais de traverser une période difficile physiquement et psychologiquement, il fallait que je puisse m’accrocher à un nouveau projet.
Je ne connaissais que très peu le travail des infirmiers indépendants, j’avais par contre fait des stages dans des services de soins à domicile et le fait d’intervenir au domicile du patient m’avait beaucoup plu.
En tant qu’indépendante, la difficulté est de travailler seule et de garder du recul sur son travail. La charge administrative est aussi beaucoup plus conséquente, par rapport à une personne employée dans une structure de soins. Par contre il y a plus de liberté.
J’ai choisi de débuter mes activités en raison individuelle.
C’est le statut qui est évident pour une infirmière indépendante qui travaille seule. J’imagine qu’il en serait autrement si j’étais associée à d’autres personnes.
Je suis infirmière indépendante en santé mentale, j’ai une autorisation de pratique depuis le 1er janvier 2020. Je travaille seule. Mon activité comporte une importante charge administrative que je fais à la maison. Je me déplace chez les clients, je n’ai pas de lieu de consultation chez moi.
J’offre un service de soins à domicile en santé mentale. Il s’adresse à des personnes adultes souffrants de troubles psychiatriques. Je collabore avec l’entourage familial ainsi que les autres professionnels médico-sociaux.
Je peux intervenir dans différentes situations pour :
Ces soins sont pris en charge par la caisse maladie sur mandat médical.
C’est ma conseillère ORP qui m’en a parlé au moment où j’ai évoqué mon projet de devenir indépendante.
L’ORP m’a imposé un rendez-vous avec Creapole afin de faire une étude de faisabilité pour mon entreprise et ensuite décider de la possibilité d’un octroi d’une mesure SAI (Soutien à l’activité indépendante).
C’est Carole Nussbaum qui m’a reçue.
Il me semble être allée une fois chez Creapole, toutes les démarches par la suite se sont faites par email ou téléphone. Je ne sais pas exactement combien cela représente en heures peut-être 3-4 et bien sûr pas mal de temps devant mon ordinateur pour remplir et réfléchir au budget.
Cela m’a donné un véritable éclairage sur la réalité de devenir indépendante. Beaucoup de choses auxquelles je n’avais pas pensé sont apparues durant cette démarche. J’étais très focalisée sur les prestations que j’allais fournir et le moyen de me faire connaître, mais peu consciente des frais de fonctionnement d’une entreprise.
Disponible, patiente et professionnelle.
Elle a été capable de vulgariser un domaine auquel je ne connaissais rien et a su me faire voir le sens de cette démarche, même si j’étais sceptique. Elle a fait preuve d'une grande disponibilité, de patience et de professionnalisme.
Je suis arrivée au chômage en septembre 2019 et très vite j’ai eu envie que ça bouge, c’est vraiment au début du chômage qu’a germé l’idée. Par chance, j’ai eu le soutien de ma conseillère à l’ORP. Le premier octobre j’avais déjà rendez-vous chez Creapole.
Dès le début du chômage.
Je peux dire que depuis fin février 2020, toutes les démarches sont terminées.
J’ai débuté mes activités à fin janvier, même si je n’avais pas encore tous les outils nécessaires au niveau administratif, pour la facturation notamment.
J’ai grandi dans le Jura, à Courgenay. L’école primaire s’est déroulée à Courgenay et la secondaire au collège Stockmar de Porrentruy. J’ai ensuite fait l’école de Culture Générale à Delémont.
J’ai fait une formation d’infirmière à St-Imier que j’ai terminée en 2000. Ensuite, j’ai travaillé 17 ans dans une unité de la Clinique de Bellelay, spécialisée dans la prise en charge des personnes souffrant d’addictions (alcool et drogues). J’ai ensuite travaillé un peu plus d’une année dans le service de codage médical de l’Hôpital du Jura Bernois à Moutier.
Avant de devenir indépendante, j’ai travaillé à l’HJB à Moutier dans le service de codage médical.
Me faire connaître par les professionnels de la santé et les personnes ayant besoin d’un suivi, pour pouvoir apporter mon soutien et vivre de mon activité.
Comme je débutais mon activité et je bénéficiais encore de mesures SAI, on m’a proposé d’être soutenue par le chômage durant cette période, ce que j’ai accepté.
Je n’ai pas continué mon activité, j’ai juste informé mes patients que je ne serais plus disponible durant cette période.
Non, si on exclut le chômage.
J’ai recommencé à travailler le 2 juin, je vais encore percevoir des indemnités SAI jusqu’à la mi-juin. Je vais rapidement reprendre contact avec les médecins de la région pour les informer de ma reprise. Il faudra me constituer une clientèle, cela va prendre plusieurs mois de pense.
Muriel Schaller Zannato
Case postale 154
2950 Courgenay
Tél : 076 223 83 82
E-mail : muriel.schaller@hin.ch